En Afrique, les élections municipales montrent une tendance générale à une faible participation citoyenne. Cette tendance est observable dans plusieurs pays comme le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, l’Algérie et bien d’autres où le taux de participation dépasse rarement les 35 %.
En effet, cette faible participation n’est pas spécifique à l’Afrique, puisqu’on l’observe également dans d’autres régions du monde. Par exemple, les élections municipales de 2020 en France n’ont mobilisé qu’un faible pourcentage d’électeurs, malgré une forte tradition de décentralisation.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette faible participation. En réalité, les élections municipales sont souvent éclipsées par les scrutins présidentiels ou législatifs, qui attirent davantage l’attention des médias et des électeurs. Les citoyens ne perçoivent pas souvent l’impact direct des décisions municipales sur leur vie quotidienne, ce qui peut entraîner une faible participation. Aussi, la défiance envers les institutions politiques et la perception d’une faible influence individuelle sur les résultats peuvent également contribuer à la faible participation. Les résultats des élections municipales au Togo, qui se sont tenues ce 17 juillet, devraient apporter davantage de clarté sur la tendance actuelle dans ce pays.