L’aide de l’État à la presse béninoise est de retour après presque une décennie de suspension. Le Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), Edouard Loko l’a annoncé en début de cette semaine lors de l’ouverture de la deuxième session ordinaire.
Dans son annonce, le Président a indiqué que les fonds alloués seront utilisés pour financer des formations pratiques pour les journalistes et soutenir les associations professionnelles. Il a ajouté qu’environ 115 millions de FCFA ont été mobilisés pour réhabiliter la Maison des Médias Thomas Megnanssan de Cotonou. Si cette nouvelle a été chaleureusement accueillie, les associations des professionnelles des médias expriment cependant une satisfaction mitigée. Selon Africaho, l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), l’Union Nationale des Médias en Ligne du Bénin (UNaMEL-Bénin) et le Repromed-Bénin saluent l’initiative, mais estiment que l’aide devrait être plus directe et ciblée sur les besoins réels du secteur. Zakiath Latoundji, Barnabas Orou Kouman et Lorys Hounon considèrent les formations pratiques comme essentielles pour renforcer les capacités des journalistes et améliorer la qualité des contenus.
Préoccupations sur la viabilité économique
Les médias en ligne sont confrontés à des défis particuliers, notamment la viabilité économique et le plagiat de leurs contenus. C’est pourquoi, les responsables des faîtières soutiennent que la HAAC devrait prévoir un fonds d’appui à l’innovation numérique et à la transformation digitale des médias. À les en croire, la mise en place d’un mécanisme de cofinancement ou de crédits préférentiels permettrait aux entreprises de presse d’investir dans les équipements et la production de contenus de qualité. C’est à ce titre que la HAAC est invitée à associer davantage les associations professionnelles au suivi-évaluation de l’utilisation de l’aide pour garantir une répartition transparente et un impact mesurable.