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Audit du fichier électoral : le rapporteur du comité de pilotage dénonce des irrégularités dans le processus de recrutement des experts

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Installé en janvier dernier, le Comité de pilotage de l’audit de la liste électorale devant servir lors des élections générales de 2026 rencontre déjà des difficultés. Des dénonciations fusent de partout. La première vient du pasteur Michel Alokpo, rapporteur du Comité de pilotage (COPIL) chargé de l’audit du fichier électoral.

Sur ESAE TV ce lundi, le rapporteur a dévoilé de nombreuses défaillances notamment dans le processus de recrutement des experts de l’audit, évoquant des pratiques qu’il qualifie de « frauduleuses » et dénonçant une tentative d’orientation des résultats au profit de certains candidats « On voulait imposer la secrétaire, parce que si on ne lisait pas la secrétaire, le DEPAF allait bloquer nos dossiers. J’ai dit le DEPAF n’est pas impliqué dans le recrutement des cadres techniques. Finalement, on ne s’est pas entendu. Un collègue a dit qu’en matière de recrutement, il n’y a jamais eu de transparence. J’ai dit, si c’est ça je m’en vais. J’ai quitté la salle », a révélé le pasteur.

Michel Alokpo a expliqué qu’il y avait de nombreuses irrégularités dans le processus « ils voulaient organiser du patouillage. Je suis parti, ils ont fini leur recrutement. Ils ont rédigé un rapport général, qui devait être rédigé par le rapporteur que je suis. Quand je l’ai lu, j’ai vu qu’il y a tellement d’incongruité dans ce rapport général. J’ai fait mes observations et ils ont boycotté. Je leur ai dit, si vous rejetez mes observations, moi en tant que rapporteur, je ne signe pas votre rapport. C’est ainsi que je suis parti », a-t-il ajouté.

Selon ses dires, il était question du recrutement du chargé du contrôle financier « Ils l’ont positionné comme premier dans la liste des contrôleurs qui ont déposé leur dossier. En observation, ils disent qu’il est âgé, qu’on ne peut pas le retenir alors que dans les critères de recrutement, il n’a jamais été question d’âge. J’étais offusqué. J’ai dit, messieurs, ce n’est pas normal. Le monsieur, c’est un technicien. Il a fourni les preuves. Il a occupé le poste de contrôleur financier pendant des années. Il passe en premier et vous le recalez en disant que son âge est avancé, qu’il ne peut pas assumer cette responsabilité. Je suis parti » a dénoncé le rapporteur du COPIL Michel Alokpo.

Rappelons que le COPIL est composé de six membres dont quatre sont issus de la société civile, un représentant de la majorité et un de l’opposition. Le budget de l’audit s’éleve à 159 millions FCFA. Il est prévu le recrutement de quatre experts techniques pour mener à bien la mission du comité.

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