Ce jeudi, le Mauritanien Sidi Ould Tah, soutenu par le Bénin a été élu président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), à l’issue d’un vote organisé lors des Assemblées de l’institution, tenues à Abidjan, avec 76,18 % des voix, devançant largement le Zambien Samuel Munzele Maimbo (20,26 %) et le Sénégalais Amadou Hott (3,55 %).
Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, en poste depuis 2015. En effet, le nouveau Président de la BAD axé sa campagne pour la présidence de la BAD sur quatre priorités notamment la résilience climatique, la diversification économique, l’inclusion des jeunes et des femmes, et la mobilisation de financements innovants. Il plaide également pour une réforme en profondeur de l’architecture financière africaine et une meilleure intégration du secteur informel, notamment via la fintech et la blockchain. Sa candidature a reçu le soutien de plusieurs pays membres, dont la Côte d’Ivoire, le Nigeria, la Tunisie, le Congo-Brazzaville, l’Italie et le Bénin.
Économiste de formation, technocrate discret et pragmatique, Sidi Ould Tah dirigeait depuis 2015 la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), basée à Khartoum, qu’il a profondément transformée. Sous sa présidence, les engagements annuels de la BADEA sont passés de 200 millions à 2,2 milliards de dollars en 2023. En 2024, il a conduit l’institution à émettre son premier eurobond, d’un montant de 500 millions d’euros.