La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a jugé un banquier et son ami pour vol et complicité de vol de 54 millions de FCFA. À la barre, les deux ont plaidé coupables.
Les faits remontent à 2020. Le banquier a retrouvé un téléphone d’une de ses collègues comportant une somme de 104 millions FCFA. Se trouvant dans l’incapacité de soutirer les fonds, il a confié le travail à un client devenu son ami. Mais les deux n’ont pas pu ouvrir le compte à cause du mot de passe. Ils ont donc fait recours à un technicien qui a réussi à retirer 54 millions de FCFA qu’ils ont partagé. Il est resté 50 millions sur la carte que la banque a récupéré quand le pot-au-rose a été découvert.
À la barre, le Banquier a indiqué avoir pris 9 millions de FCFA dans l’affaire et que son co-accusé l’avait escroqué. Après avoir pris sa part, il dit avoir caché l’argent sous terre en présence de son complice. À sa grande surprise, l’argent a disparu de la cachette. Ce n’est qu’après ça qu’il a découvert que le montant total volé était de 54 millions de FCFA, dont il n’avait reçu que 9 millions. Il accuse donc son ami de l’avoir dupé lors du partage du butin.
Pour son ami et complice, les faits ne se sont pas produits comme l’a décrit le banquier. Il a plutôt parlé de 28 400 000 FCFA. À l’éclatement de l’affaire, il dit avoir trouvé refuge au Gabon pendant deux ans le temps que la situation se calme. Sauf qu’à son retour au bercail, la police l’a arrêté. Lui aussi a confié aux juges avoir été trahi par un autre acteur qu’il surnomme le « Technicien ». À l’en croire, il était convenu de partager à égalité les 28 400 000 FCFA que le « technicien » leur avait donnés, ce qui leur a permis de se partager chacun 14 200 000 FCFA. Le banquier aurait pris 9 millions, laissant 5,2 millions au co-accusé.
Malheureusement, le « technicien » n’était pas présent à cette audience pour les départager puisqu’il est introuvable. Après les débats, Banouto rapporte que la Cour a décidé de renvoyer le dossier au 27 janvier 2025. À cette nouvelle audience, le ministère public présentera ses réquisitions et les avocats de la défense plaideront.









