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« La ruse et la rage  » : « ce n’est pas ma nature ni mon caractère, ni mon éducation », quand Djogbénou revient sur sa fameuse expression

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Le président du parti Union Progressiste le Renouveau, Joseph Djogbénou est revenu sur sa fameuse expression « la ruse et la rage« , utilisée en 2017, alors qu’il était ministre de la justice. C’était ce jeudi 10 avril au détour d’une conférence dont le thème est « L’Impératif de la bonne gouvernance pour relever les défis actuels » et organisée par l’IAJP à Cotonou.

C’est une expression qui est devenue populaire, qui revient de plus en plus et surtout citée par les membres des partis politiques de l’opposition : la ruse et la rage. Elle émane de l’ancien Garde des Sceaux Joseph Djogbénou. 09 ans après, ce dernier a tenu à clarifier cette expression, puisque pour lui, « ce n’est pas ma nature ni mon caractère, ni mon éducation ». « Je voudrais quelque peu non pas avec pour volonté de convaincre mais d’expliquer parce qu’au-delà de tout nous sommes des êtres humains et qu’il nous arrive comme il arrive à chacun d’avoir à s’exprimer sur le fondement de ce qui est lié à sa propre conviction ou à ses sentiments. Le contexte, c’est 2017…Nous avons conduit sous l’éclairage et la direction du président de la République, une refonte de notre Constitution avec une naïveté, je vais dire, une sincérité absolue », a-t-il indiqué avant de préciser que « Si ce projet avait abouti, toutes les institutions de la République notamment la Cour constitutionnelle, les membres auraient été élus, les enseignants auraient désigné par élection leurs membres, les magistrats désignés également par leurs membres par élection. La Cour suprême aurait eu son président élu par les paires ». Selon lui, cette réforme prévoyait aussi que Joseph Djogbénou serait le dernier ministre de la justice à siéger au Conseil supérieur de la Magistrature et que le président de la République ne siègerait plus.

Sauf que le projet a échoué, douchant malheureusement tous les espoirs de la mouvance présidentielle « Cette réforme avec ce contenu, nous l’avons soutenu à l’Assemblée nationale. 3 voix ont empêché son adoption. 3 voix que l’humain que je suis à considérer comme des voix ayant condamné l’adoption du projet par la ruse que comme des voix ayant condamné l’adoption du projet par la rage. Nous avions compris que nous n’avions pas été habiles, que nous n’étions pas dans la politique politicienne, que nous n’avions acheté personne, que nous n’avions rien fait d’éthiquement contrevenant et ce projet avait échoué de 3 voix… Je suis un humain. La politique c’est une foi, c’est une conviction. Le président de la République a cru en cette réforme. Le constat ayant été fait et vous savez, certains ici ont eu les échos », a-t-il rappelé, d’après les propos rapportés par Bénin Aujourd’hui.

Un échec cuisant que l’ancien ministre de la justice n’a pas pu digérer au moment des faits, d’où la naissance de cette expression « Nous avons dit si c’est comme ça la politique, si c’est par la ruse qu’on le fait, désormais on va le procéder ainsi. Si c’est par la rage désormais on va procéder ainsi. Que aujourd’hui que celles ou ceux qui procèdent ainsi disent que la ruse et la rage attribuent, ce n’est pas ma nature ni mon caractère, ni mon éducation », a clarifié l’ancien président de la Cour Constitutionnelle.

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