La nouvelle a été annoncée ce mardi 26 novembre 2024 : désormais, tout policier qui se rendra coupable de la mort d’un citoyen sera radié de la corporation et fera également l’objet des poursuites judiciaires. Ces importantes sanctions ont été annoncées par le Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seïdou, à l’issue d’une rencontre tenue avec le haut commandement de la police républicaine.
En effet, cette sortie musclée du ministre fait suite au décès tragique du jeune Fayçal Ouorou au cours d’un contrôle routier à Parakou. Si ces mesures annoncées par l’autorité ministérielle viennent à point nommé et réjouissent plus d’un, il faut dire qu’elles ne se reposent sur aucune base juridique pour le moment. Il faut faire remarquer qu’elles occultent visiblement les auteurs de cette bavure policière qui fait l’actualité. Compréhensible ! Vu que cela ne repose sur aucune base juridique, les auteurs de la mort de Fayçal Ouorou ne seront pas inquiétés, du moins, pas radiés.
Pour rassurer les populations et s’assurer que ces agissements n’auront plus droit de cité dans notre pays, le gouvernement béninois doit initier un projet de loi pour entériner ces mesures fermes. Parce qu’actuellement, c’est comme des paroles en l’air et de ce fait, qui n’ont aucune importance. L’Assemblée nationale doit être saisie pour adopter une loi dans ce sens afin de donner du poids et du sens à cette décision qui devrait normalement être prise depuis longtemps au regard du nombre de bavure policière enregistrée à l’intérieur du pays.
Voter une loi pour entériner ces mesures, c’est rétablir en quelque sorte la confiance entre la police républicaine et les populations, c’est donner un signal fort à ces policiers indélicats pour qui la vie humaine n’est plus sacrée, c’est également témoigner de la volonté et de l’engagement du gouvernement à donner un coup d’arrêt à ce phénomène qui ternit son image et celle de la police républicaine.