Face aux débats persistants concernant les récents aménagements législatifs et la dynamique électorale actuelle, le Président de la République Patrice Talon, a pris la parole ce 04 novembre 2025, pour défendre la réforme du système partisan et le Code électoral. Le Chef de l’État a d’abord exprimé son mécontentement face à l’atmosphère politique actuelle, la qualifiant de nuisible pour l’image du pays, tout en rejetant la faute sur les nouvelles lois.
« Je dois vous avouer que la situation dans laquelle se trouve la dynamique électorale ne m’enchante pas du tout. Elle porte préjudice à l’image de notre pays. Et, pour autant, il n’y a pas lieu d’indexer la réforme du système partisan, encore moins le Code électoral. » Dans une déclaration qui marque un tournant, le Président Talon a levé la réserve qu’il s’était imposée pour accuser publiquement son prédécesseur, l’ancien Président Boni Yayi, d’entraver l’action publique depuis 2016 « Tout ce que j’essaie de couvrir depuis fort longtemps en raison de ma charge et de la réserve que cela m’impose. En effet, depuis 2016, mon prédécesseur, le président Boni Yayi, s’emploie avec beaucoup d’énergie à faire échec à toutes les réformes, quelles qu’elles soient, et à l’action publique, quel que soit le secteur. », a-t-il indiqué.
Le Président Talon a rappelé que la réforme, autrefois un souhait unanime, est désormais une réalité dont il est fier : « Avant 2016, tout le monde priait pour une réforme du système partisan. Nous l’avons engagé et j’en suis fier. » Revenant sur les moments de tension passés, le Président Talon a directement imputé au rôle de Boni Yayi les difficultés rencontrées lors des élections de 2019 « Ce qui s’est passé en 2019, c’est le Président Boni Yayi qui en est responsable. Il a pratiquement empêché que les élections aient lieu… Mais j’ai assumé… », a-t-il affirmé, soulignant sa prise de responsabilité face à la crise institutionnelle d’alors. En clair, le Président Talon maintient que les lois ne sont pas le problème, et pointe du doigt les tentatives d’obstruction politique pour expliquer les tensions actuelles dans la dynamique électorale.









