La Fédération Béninoise de Handball (FBHB) place la barre très haut. Lors du Café Média Plus, organisé récemment à Cotonou autour du thème « Handball au Bénin : entre renaissance et défis », le président Sidikou Karimou a exposé une feuille de route audacieuse, visant à positionner le Bénin sur la scène sportive internationale.
Devant un parterre de journalistes, d’experts techniques et de passionnés, l’annonce majeure fut l’ambition de transformer la ville historique de Ouidah en un pôle incontournable du Beach Handball. Le Président Sidikou Karimou a révélé un partenariat imminent avec la municipalité de Ouidah, dont le maire est déterminé à développer les infrastructures sportives de plage « Le maire de Ouidah a décidé de faire de sa ville l’une des plus belles cités sportives de plage. Nous sommes en route pour finaliser un partenariat stratégique afin d’en faire la capitale du Beach handball africain, voire mondiale », a-t-il affirmé.
Le projet ne se cantonnera pas au continent. Le président de la FBHB a insisté sur l’ampleur internationale de cette vision : « Nous ne voulons pas nous contenter de l’Afrique. Nous voulons que Ouidah devienne la plus belle ville du Beach handball au monde. » Au-delà de cette initiative phare, le discours de Sidikou Karimou a mis en lumière la nécessité de consolider les bases du handball traditionnel béninois. À l’en croire, il est impératif de repenser l’organisation et la gestion des pôles régionaux pour un développement harmonieux.
Pour lui, les clubs demeurent la pierre angulaire de la discipline. Le président a rendu hommage aux bases historiques du handball féminin, citant des noms emblématiques comme Flambeau d’Abomey, Modèle de Porto-Novo, Baobab de Lokossa et ASSEC de Djougou, qui ont historiquement formé l’élite féminine. Concernant le volet masculin, une stratégie ciblée a été présentée, s’appuyant sur deux acteurs clés pour la relance de la compétition et la formation de talents durables. Le rôle des clubs universitaires (notamment ceux de l’UAC et de l’UNIPAR) est jugé essentiel pour dynamiser la pratique. L’implication des Forces Armées est considérée comme un levier fondamental « On ne peut développer le sport sans les étudiants et sans l’armée, » a-t-il rappelé, soulignant la nécessité de redynamiser ces entités.
Conscient des réalités financières et logistiques, Sidikou Karimou prône une gestion rigoureuse et orientée vers l’avenir. La politique sportive doit reposer sur la formation, la structuration et la valorisation des talents « Nous savons où aller chercher ce que nous voulons, mais nous devons rester stratégiques pour ne décourager personne, » a conclu le président, affirmant son engagement à bâtir un handball béninois audacieux, structuré et résolument tourné vers le monde.
