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Adoption d’une nouvelle loi sur la CBDH : les journalistes perdent regrettablement leur siège

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Le mercredi dernier, l’Assemblée Nationale a adopté en sa séance plénière, la loi N°2024-22 relative à la Commission béninoise des droits de l’homme en République du Bénin (CBDH). Selon le rapport de la Commission des Lois, la réforme de la CBDH vise à revoir les organes et le fonctionnement de la commission ; à conformer la procédure de sélection des candidats aux principes de Paris et surtout à procéder à la réduction de l’effectif des membres de la CBDH

 

Au terme de nouvelle loi adoptée, les membres de la Commission béninoise des droits de l’homme passent désormais de 11 personnalités à 07. Il s’agit de : un enseignant de droit, de psychologie ou de sociologie à l’Université ayant au moins 10 ans d’expérience et ayant des connaissances avérées en droits humains ; un avocat ayant au moins 10 ans d’expérience et connaissances avérées en droit pénal ; un médecin ayant au moins 10 ans d’expérience et des connaissances avérées en droits humains ; un expert ayant au moins le niveau BAC+4 et 10 ans d’expérience avec des connaissances avérées en matière pénitentiaire et autres questions de privation de liberté ; un expert ayant au moins le niveau BAC + 4 et 10 ans d’expériences dans la promotion et la protection des personnes handicapées et des personnes vulnérables ; un expert ayant au moins le niveau BAC+4 et 10 ans d’expérience dans la promotion et la protection des droits des femmes et enfin un expert ayant au moins le niveau BAC + 4 et 10 ans d’expérience dans la promotion et la protection des droits des enfants.

 

La conséquence directe de la réduction de l’effectif des membres de cette institution est que les journalistes ont perdu leur siège. En effet, avant l’adoption de cette loi, un siège a toujours été réservé aux journalistes. Et parmi les sièges supprimés, figure celui du représentant de la presse. Une énorme perte pour les journalistes qui perdent de plus en plus leur privilège dans plusieurs institutions de la République.

 

Si l’adoption de cette nouvelle loi relève des prérogatives des députés, il faut faire remarquer le silence des associations des représentants des professionnels des médias. Aucune des faîtières n’est pas encore montée au créneau pour dénoncer le fait, en tout cas pas de façon officielle. Même si le vin est déjà tiré, il n’en demeure pas moins que la réaction des faîtières face à ces genres de situation est toujours importante.

 

Rappelons que toujours selon la loi votée, les membres de la Commission portent le titre de Commissaires. Ils ont voix délibérative et siègent de façon permanente. Par ailleurs, la loi adoptée par les députés précise que le Secrétaire général de la Commission béninoise des droits de l’homme prête serment devant le tribunal d’instance du lieu de siège.

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