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Afrique : un coup d’état institutionnel favorise un coup d’Etat militaire, selon l’ex-ministre Aurélien Agbénonci

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Récemment, l’ancien ministre béninois des affaires étrangères, Aurélien Agbénonci a de nouveau donné de la voix notamment sur les coups d’État en Afrique et la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). C’était à la faveur de sa récente participation au Forum de Crans Montana à Bruxelles aux côtés de plusieurs ministres de cette alliance.

En effet, l’ancien patron de la diplomatie béninoise pense que les coups d’État sont causés par certains dirigeants africains qui changent les textes de leur pays juste pour perdurer au pouvoir. À l’en croire, un coup d’Etat institutionnel favorise un coup d’Etat militaire. « Lorsque les Etats s’engagent à sanctionner les coups d’états militaires, ils oublient quelque chose : les coups d’état institutionnels. Au niveau de la population, les valeurs sont les mêmes. Lorsque vous venez aux élections par des règles et parce que vous voulez perdurer au pouvoir, vous changez ces règles, ça s’appelle aussi un coup d’Etat », a expliqué Aurélien Agbénonci.

Par ailleurs, l’actuel conseiller spécial de Jean-Paul Carteron, est revenu sur les sanctions imposées par la CEDEAO aux pays qui ont connu des coups d’État notamment le Niger. Pour lui, elles étaient exagérées « Les Etats doivent respecter les règles qu’ils se donnent. Quelle que soit la situation, on ne touche pas à la dimension humanitaire. On ne peut prendre des sanctions qui pourraient conduire à la mort de bébés, de femmes ou à la destruction de populations innocentes », a martelé Aurélien Agbénonci. Il n’a pas manqué de condamner les états qui soutiennent ces sanctions qu’il qualifie ” inhumaines “.

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