C’est depuis juin dernier que l’Agence Nationale d’Identification des Personnes a suspendu, jusqu’à nouvel ordre, la correction des données nominatives et la mise à jour du numéro de téléphone dans le Registre national des Personnes physiques au niveau de toutes les structures de l’ANIP. Et depuis plus de deux mois maintenant, les citoyens sont bloqués et vivent le calvaire.
En effet, l’ancien DG de l’ANIP n’avait pas évoqué les raisons de cette suspension. Il avait juste mis en garde tout contrevenant à cette nouvelle disposition et exhorté par ailleurs le Directeur Juridiques et du Contentieux, le Directeur des Systèmes d’Information, le Directeur de la Production et des Registres et le Directeur de Collecte de Données, de l’État Civil et de Prestations aux Usagers au respect de cette note de service.
Depuis lors, il est impossible aux usagers de corriger les erreurs matérielles qui figurent sur les pièces délivrées par l’ANIP. Une décision qui crée énormément de dommages aux usagers qui ont des problèmes sur leurs pièces ou concernant des données erronées stockées par l’ANIP dans ses registres. C’est le cas de ce Béninois bloqué dans le processus d’établissement de son passeport « Nous sommes confrontés à un souci par rapport aux corrections dans la base de données de l’ANIP. Le gouvernement aurait suspendu les corrections. Du coup, on ne peut plus avoir des documents corrects pouvant nous permettre d’avoir notre passeport pour voyager. Je suis bloqué au pays depuis des mois ».
C’est le même problème que rencontrent beaucoup d’autres citoyens à l’image de celui-ci « Moi j’en suis victime actuellement. J’ai fait une demande d’acte de naissance samedi et ils ont envoyé le code d’accès à mon acte sur mon ancien numéro, or ce numéro je ne l’ai plus. C’est un calvaire surtout pour ceux qui ne sont pas sur place », a-t-il dénoncé.
Plusieurs centaines de Béninois sont également victimes de cette suspension qui ne fait que durer. Ils se demandent à quand l’ANIP lèvera cette suspension qui ne leur cause que des dommages et leur fait rater des opportunités d’emplois et bien d’autres. Au regard des désagréments, il urge que le nouveau Directeur Général de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes lève cette suspension afin de permettre aux usagers de faire les corrections sur les actes que cette structure leur a délivrés.