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Boni Richard Ouorou à propos du Cadre de concertation de l’opposition : « l’heure n’est plus à la critique mais à la proposition d’un projet concret »

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Au Bénin, l’heure n’est plus aux discours creux ni aux critiques mais plutôt à la proposition d’un projet concret et alternatif. L’heure est aussi pour des offres politiques concrètes aux populations. C’est ce que pense le Président du Mouvement Liberal, Boni Richard Ouorou alors qu’il réagissait à la création du Cadre de concertation des partis politiques de l’opposition.

En effet, depuis quelques mois, les partis politiques n’abordent que les questions de gouvernance. Pratiquement toutes les discussions sont dirigées vers une seule personne avec des discours accusateurs, plutôt que de visions concrètes et de plans d’actions. Le débat politique manque de plus en plus de profondeur et de solutions concrètes au profit des propositions. Le tout nouveau Cadre de concertation de l’opposition est visiblement l’une de ses initiatives qui ne proposent rien de concret aux populations.

C’est le point de vue du politologue Boni Richard Ouorou « Je pense qu’en tout état de chose, il faut quand même que les forces politiques du pays fassent quelque chose. Mais il faut que ce qu’on fait renvoie à une certaine logique. L’idée d’un cadre de concertation renvoie à un mécanisme au sein duquel on discute, on débat, puis on sort avec un projet uniforme aux populations. Donc un projet alternatif. L’idée d’un cadre de consultation, ce n’est pas organiser un événement politique, offrir une tribune à des personnes, à des politiciens pour venir lire des discours, même si ces discours interpellent. Non, ce n’est pas l’idée que moi j’ai d’un cadre de concertation », a-t-il d’abord analysé.

Pour lui, « on ne peut pas se concerter sur la gouvernance de Patrice Talon tout le temps. Ça fait huit ans qu’on est en train de se concerter sur la gouvernance de Patrice Talon. Je pense que maintenant, il est temps de se concerter pour sortir un projet alternatif à celui de Patrice Talon. Il faut que nous commencions à proposer quelque chose aux populations. La politique, ce n’est pas le fait de critiquer tout le temps. Il y a le moment de la critique, mais il y a le moment aussi des propositions. Je veux qu’on commence à proposer un projet alternatif, sérieux, qu’on dise sur le plan économique voilà ce que nous proposons, contrairement à ce qui se fait aujourd’hui. Sur le plan politique, voilà ce que nous proposons. Sur le plan social, voilà ce que nous proposons. Il faut que les populations aient une idée réelle de ce qu’on propose comme alternatif. Autrement, ce serait un abrutissement collectif et je ne veux pas y participer », a-t-il expliqué.

Boni Richard Ouorou estime que cette initiative de l’opposition est un mécanisme juste « pour faire croire qu’on est en train de faire quelque chose, pour susciter de l’émotion, parce que tout ce qui est en train de se faire, c’est de vendre de l’émotion aux populations. Alors que les populations ont besoin de projets, de propositions claires, on vient leur vendre des questions comme opposition, des questions comme division, des questions comme l’unité, qui sont rien que des questions sentimentales, des questions d’émotion. Il faut maintenant passer de l’émotion à la réalité », suggère-t-il.

Le politologue a fait remarquer que ce n’est pas parce qu’il dit que l’opposition n’est pas proactive qu’il dit que tout ce que le Président Patrice Talon fait est bien pour le peuple béninois. « Non, je n’ai jamais dit ça. Tout le temps, nous avons critiqué la gouvernance de Patrice Talon. Et on vient encore de le faire aujourd’hui. Je viens de vous dire que la manière cavalière avec laquelle les opérations d’arrestation se passent ne sont pas de mon goût. Je ne veux pas de ça dans mon pays. Je préfère qu’on convoque une personne, que la personne vienne répondre clairement et que les droits de la personne soient respectés. Ça, je le veux. Donc, sur des questions claires, on peut dire nos divergences. Mais ça ne veut pas dire, moi, je préfère qu’on m’appelle opposant ou mouvancier », puisque pour lui, ces appellations renvoient à de l’émotion qui n’ont plus leur place dans le débat politique. « On est au 21e siècle », a-t-il dit sur Crystal News.

Et c’est justement ce que le Mouvement Liberal s’évertue de faire depuis quelques années « Au Mouvement Liberal, nous sommes en train de nous organiser sérieusement et nous avons un projet libéral dans ce sens. Nous y débattrons quand vous aurez le temps pour ça. Nous allons vous expliquer quel est notre projet sur le plan économique, sur le plan politique et notre projet est beaucoup basé sur le plan économique parce que nous estimons que la démocratie est un des systèmes les plus chers au monde et pour ça, il faut une économie solide et stable. Nous avons un projet solidement économique et social aussi. Nous ne sommes pas trop dans les histoires politiques, dans les émotions politiques. Au Mouvement Liberal, nous sommes aux côtés des populations. Nous apportons de l’eau, nous construisons des marchés, nous construisons des écoles même dans les endroits où ceux qui sont membres de l’opposition ont des mandants et qu’ils n’ont rien fait. Il faut apporter des solutions aux populations. Nous, nous sommes dans les solutions, nous ne sommes pas toujours dans les problèmes », a-t-il indiqué.

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