L’ancien directeur général de la police nationale Louis Philippe Houndégnon et son coaccusé Amoussou Camille ont de nouveau comparu devant la CRIET ce lundi dans le dossier incitation à la rébellion et harcèlement par voie électronique. Au terme des débats, le procureur a requis deux ans de prison ferme et de deux millions FCFA contre l’ex-DGPN.
En effet, dans ses réquisitions, le procureur a expliqué que Louis Philippe Houndégnon a été arrêté suite à plusieurs interviews publiées et au cours desquelles il remettait en cause la Constitution et déclarait avoir reçu des propositions de coup d’État contre le pouvoir en place. Pour lui, tout agent public de l’État, qu’il soit en fonction ou à la retraite, doit savoir mesurer ses propos.
Et en tant qu’un haut gradé de la police et connu pour son professionnalisme et son maniement des armes, l’ancien directeur de la police ne devrait pas tenir de tels propos. « Si vous n’êtes plus sous le drapeau, vous avez le drapeau au corps ». Selon lui, Houndégnon a manqué de réserve même étant à la retraite. Il est également reproché à M. Houndégnon d’avoir incité le peuple à se soulever contre les actuels dirigeants du Bénin.
Si le ministère public a requis la relaxe pure et simple de son coprévenu, Coffi Camille Amoussou, il est par contre demandé à la Cour de retenir l’ex-DGPN Philippe Houndégnon dans les liens des préventions des faits de harcèlement par le biais d’un système électronique et d’incitation à la rébellion. Il a requis deux ans fermes et deux millions de francs CFA d’amende contre Louis Philippe Houndégnon.