Du 05 au 10 août 2024, l’arrondissement de Sè, dans le Mono, a été à nouveau le carrefour des sonorités endogènes du Bénin et de l’Afrique. Placée sous le thème « Culture et Financement du développement local », la 11e édition de ce festival international a pris fin par la “Soirée des trophées” à l’Institut Canari à Hôhôta.
Au menu de cette mémorable soirée riche en couleurs et en émotions, la décoration du meilleur batteur du tam-tam “Adjra”, Kokou Amegnaglo dit Lègba par Claude Balogoun, Haut Conseiller de la République pour la qualité de sa contribution à la préservation et la promotion du rythme “zinli gbété”, la compétition et la remise de prix aux cinq finalistes du challenge Adjra, la remise de Prix au groupe LES AS DU BENIN et la prestation xxl des PEPIT-ARTS du Bénin.
Tête d’affiche des vingt ans d’existence du festival, le groupe LES AS DU BENIN a presté pendant environ deux heures d’horloge au cours desquelles il a donné un spectacle de grande et de belle facture. LES AS DU BÉNIN ont fait savourer plusieurs tubes de sa discographie avec à la clé, plusieurs scènes à couper le souffle et des démonstrations qui ont émerveillé les personnalités, les mélomanes et les populations qui ont massivement effectué le déplacement pour vivre ce moment unique qu’offrent le Manager général Éric Thom’son et son équipe depuis plusieurs années.
Mais avant cette gigantesque et magnifique soirée, les festivaliers ont eu droit dès les premiers jours, à des expositions de photos des éditions précédentes et de poterie, des visites de sites touristiques, des échanges intellectuels sur divers sujets animés par des experts, des compétitions entre différents groupes folkloriques des quartiers de Sè et bien d’autres activités captivantes.
Conçu pour célébrer la création musicale identitaire et endogène en Afrique, en portant les artistes créateurs du continent au perfectionnement afin de rendre plus visible l’Afrique des traditions culturelles, le festival Adjra s’est surtout révélé cette année comme un espace de découverte, de sauvegarde et de promotion des sonorités endogènes africaines. Il s’est également voulu un cadre ouvert d’échanges, de promotion du panafricanisme culturel et de rapprochement des peuples.
Et c’est justement ce qu’a expliqué le manager général. À en croire Éric Thom’son, l’événement vise, entre autres, « la sauvegarde du patrimoine immatériel endogène panafricain, la promotion et le renforcement de la diversité et le panafricanisme culturel, la création d’une synergie entre le secteur de la musique endogène mieux élaborée et l’industrie touristique afin de faire du Bénin une destination touristique privilégiée en Afrique de l’Ouest », a indiqué Éric Thom’son qui s’est dit très fier et très honoré d’avoir tenu une fois encore, le pari de la bonne organisation et d’avoir mobilisé et fédéré toutes les énergies autour de la culture. Il a reconnu et salué la contribution des acteurs culturels, de toutes les autorités et de toutes les bonnes volontés qui ont contribué à la réussite de ce 20e anniversaire.
C’était donc dans une ambiance très conviviale et festive que cette 11e édition a pris fin avec la promesse que l’édition prochaine soit encore plus palpitante et surtout unificatrice des filles et fils de Sè, du Bénin et d’Afrique autour de leurs sonorités endogènes. Mais pour y arriver, Éric Thom’son et son équipe estiment qu’il faut l’apport de tout un chacun. En exprimant sa reconnaissance envers les populations pour leur soutien et leur mobilisation, les organisateurs ont invité chacun à contribuer pour la construction et la solidification de cette édifice commune. Puisque pour eux, un festival ne s’organise pas tout seul mais ensemble.