Au Bénin, le gouvernement béninois a annoncé un projet très noble et ambitieux il y a de cela quelques mois. Il s’agit de l’installation des mini-stations dans plusieurs villes pour sécuriser la vente de l’essence de la contrebande.
Un projet qui fait suite à une série d’événements qui ont façonné le marché informel des carburants principalement la suppression de la subvention des carburants au Nigéria en mai 2023 et un incendie meurtrier dans une station-service informelle à Sèmè septembre 2023. Ces événements surtout le dernier ont stimulé la volonté politique, celle de créé une fenêtre d’opportunité significative pour perturber le commerce informel.
En effet, le 23 septembre, un incendie dans un entrepôt informel de carburant à Sèmè-Kraké a coûté la vie à 35 personnes. Une tragédie malheureusement courante dans les installations de stockage informel mal réglementées, ce qui a renforcé la pression exercée sur le gouvernement pour l’inciter à agir. Dans la foulée, le gouvernement du Président Patrice TALON a annoncé le déploiement d’une panoplie de mini-stations dans certaines villes où ce commerce est vraiment assit.
Le porte-parole du gouvernement béninois avait indiqué que le gouvernement avait commandé plus de cinq mille mini stations-services qui doivent être mis à la disposition des vendeurs des produits pétroliers de contrebande afin de lutter contre la vente de l’essence de contrebande dans les agglomérations, surtout dans les grandes villes du pays. « Le gouvernement considère cette mesure comme temporaire visant à répondre aux besoins des communautés qui dépendent de la vente de l’essence de contrebande dans les rues. L’objectif ultime est de réguler cette activité pour garantir la sécurité et la qualité de l’essence vendue, tout en offrant une solution à long terme pour les acteurs impliqués», avait justifié Wilfried Léandre Houngbédji.
Si quelques jours après cette annonce, plusieurs mini stations-services ont été perceptibles notamment dans certains quartiers de Cotonou et servent déjà de l’essence aux automobilistes et à certains véhicules, il faut dire que le projet a connu un coup d’arrêt depuis peu. Le commerce de l’essence kpayor a repris de plus belle. Les villes censées recevoir ces stations ne l’ont plus reçues, selon plusieurs sources qui se demandent ce qu’est devenu finalement ce noble et ambitieux projet. Les Béninois sont impatients de voir se concrétiser entièrement ce projet qui va permettre de sécuriser la conservation et la distribution de l’essence de contrebande au lieu des étalages de vente d’essence qui sont souvent des sources d’incendies.