Au Bénin, il est interdit aux agents de la police républicaine de fouiller abusivement le téléphone des citoyens. La décision a été prise par le Directeur Général de la police républicaine Soumaïla Yaya le vendredi 22 novembre 2024 suite au décès tragique du jeune Fayçal Ouorou lors d’une patrouille à Parakou.
En effet, dans le cadre de leurs missions quotidiennes telles que la patrouille, la visite de secteur et la sécurisation des corridors, les éléments de la police républicaine procèdent à la fouille des téléphones portables des citoyens sans justification légale. Pour le DGPR, cette atteinte à la vie privée est non seulement contraire aux droits fondamentaux des citoyens, mais elle est également répréhensible au regard de la législation en vigueur. Le Directeur général rappelle que toute fouille de téléphone doit s’inscrire dans le cadre d’une enquête judiciaire, les téléphones contenant des données personnelles sensibles.
Même si cette décision a pris du temps pour être prise, elle a été toutefois largement saluée par les citoyens qui ont désormais la possibilité de s’opposer à toute fouille de leurs téléphones et surtout à porter plainte. En revanche, elle laisse comme un goût d’inachevé quand on sait que la mésaventure de Fayçal aurait commencé quand il a refusé de se soumettre à cette pratique arbitraire.
Pour les Béninois, le DGPR devrait aller au-delà de cette interdiction si l’objectif est non seulement de rétablir l’image de l’institution, garantir l’intégrité, préserver la vie privée des citoyens mais aussi assurer leur sécurité. Au lieu de leur demander de s’y opposer, les populations estiment qu’il faut par contre discipliner ces flics qui font leur travail avec zèle et abusent de leur pouvoir.
À les en croire, elles peuvent être toujours violentées si elles n’obéissent aux ordres des agents de sécurité. Pour donc régler la situation et rétablir entièrement la confiance entre la police et les citoyens, le DGPR Soumaïla Yaya devrait, avec la rigueur qu’on lui connaît, veiller à ce que ses éléments n’aient plus aucune raison de fouiller les téléphones des citoyens au cours de leurs différentes missions. L’autre chose est de sanctionner sans complaisance et avec la dernière rigueur, tout agent qui sera coupable de ces abus. Cela éviterait les situations désagréables auxquelles on assiste depuis peu.