Comme annoncé, le procès des personnes poursuivies dans l’affaire du navire échoué à Fidjrossè s’est ouvert à la CRIET, ce mercredi 14 août 2024. Les mis en cause sont jugés pour abus de fonction, complicité d’abus de fonction, trafic de produits pétroliers, navigation sans titre et infractions aux règles.
Au cours de l’audience, tous les détenus ont plaidé non coupables. Après leur présentation à la cour, le substitut du procureur de la CRIET a demandé le démantèlement du navire au frais des prévenus et du propriétaire. Il ajoute que le démantèlement pourrait être exécuté par la marine marchande ou toute autre structure qualifiée.
Selon le rapport évoqué par le procureur, la présence de ce navire sur les côtes de Fidjrossè est dangereuse pour la population ainsi que l’écosystème marin. Les experts indiquent dans ce rapport que toutes les opérations de déséchouement de ce navire ont été vaines, rapporte Libre Express.
De leur côté, les avocats des détenus se sont opposés à cette demande indiquant qu’on ne saurait leur imputer le paiement des frais de démantèlement. Après avoir écouté toutes les parties, le juge a ordonné le démantèlement du navire aux frais du propriétaire.
Aussi, les avocats de la défense ont sollicité une mise en liberté provisoire pour leurs clients. Mais le ministère public s’y est opposé. La Cour a renvoyé le délibéré sur cette demande au 7 novemebre 2024. En attendant, les prévenus retournent en prison.
Le dimanche 30 juin 2024, faut-il le rappeler, le bateau en question chargé de 200 000 litres de gasoil a échoué sur la plage de Fidjrossè. Pour les autorités béninoises, il s’agit d’une activité illégale pour divers manquements. Conséquences, 15 membres de l’équipage, un commissaire, deux militaires et un contrebandier ont été interpellés puis placés en détention provisoire.