C’est un ambitieux projet de loi de finances, exercice 2025, que le ministre d’État Romuald Wadagni en charge de l’économie et des finances a présenté aux députés ce mercredi 13 novembre 2024. De la présentation de ce document, on retient que tous les secteurs sont pris en compte avec des projets et mesures très ambitieux, marquant une étape décisive dans l’engagement du gouvernement béninois envers l’équité sociale, le développement durable et la justice économique.
En effet, le budget exposé à l’assemblée nationale par le ministre d’État vise notamment à transformer profondément le pays, à assurer un mieux-être aux béninois et surtout à donner un coup accélérateur au développement. D’un montant estimé à 3551,005 milliards Fcfa, le projet de loi fait d’abord la part belle à l’éducation. Au niveau de l’enseignement maternel et primaire, il est prévu la distribution des manuels scolaire et cahiers d’activités aux élèves, la construction de 1200 salles de classe, le soutien aux enfants déscolarisés et scolarisés, la prise en charge des frais d’écolages pour la maternelle et le primaire, l’alimentation scolaire avec un investissement de 30 milliards FCFA avec un repas chaud quotidien pour environ 1,5 millions d’enfants, le renforcement des capacités d’accueil des écoles, le reversement des Aspirants au méditer d’enseignant (AME).
Pour le compte des enseignements secondaires, techniques et de la formation professionnelle, le gouvernement béninois a prévu la construction et la réhabilitation de 30 lycées techniques agricoles, la création des écoles de métiers, la modernisation des 16 lycées techniques professionnels, l’exonération scolaire pour les filles des premier et second cycles, la gratuité de l’enseignement aux enfants des AME. L’enseignement supérieur et la recherche scientifique est également pris en compte. Selon le ministre Romuald Wadagni, il est prévu la création des centres d’excellences, la mise en place d’une plateforme de gestion intégrée et partagée pour les administrations universitaires, le projet de construction Sèmè City dans la Commune de Ouidah (Phase 1), le recrutement massif d’enseignants.
L’autre secteur qui préoccupe le gouvernement est la santé. Selon le Ministre Romuald Wadagni, la loi de finances, exercice 2025 prévoit la mise en place de 34 centres de simulation dans les zones sanitaires, la formation de 120 médecins délégataires, 200 échographistes et 200 ambulanciers ; la mise à service de CHIC et des unités scanographiques du Centre hospitalier et universitaire Ouémé, du Centre Hospitalier Départemental du Zou, l’amélioration l’accès aux soins par l’exonération des équipements de dialyse la création d’un pôle d’excellence dans les hôpitaux publics et la promotion de la santé communautaire, les aides sociales aux personnes vulnérables, la mise en œuvre des Guichet uniques de protection sociale.
Le secteur agricole n’est pas épargné. Devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale, l’argentier a fait savoir qu’il est prévu la poursuite de la sécurité alimentaire à travers le développement des filières agricoles, l’amélioration des infrastructures marchandes et des services logistiques, la prise en charge des frais d’apprentissage des frais d’apprentissage débouchant sur le Certificat de qualification professionnelle (CQM), la formation de 6175 artisans dans 8 Communes pilotes, la promotion des l’élevage sédentaire des ruminants, pour ne citer que ces mesures-là.
Le hautement social annoncé par le Président Patrice Talon va se poursuivre inlassablement. La preuve, le secteur social occupe à lui seul, 41,5% du budget. En clair, 200 milliards Fcfa sont réservés pour la création d’emplois. Toujours dans ce registre, le dispositif Azoli sera renforcé pour offrir des opportunités d’insertion durable, tandis que des programmes de formation seront mis en place pour les artisans et les personnes handicapées, contribuant ainsi à une société plus inclusive.
Les infrastructures, eaux et électricité
Sous le Président Patrice Talon, l’un des secteurs qui a changé radialement le visage du Bénin, c’est celui des infrastructures. Cette dynamique enclenchée va se poursuivre et s’intensifier. C’est pourquoi, dans le budget de l’État, gestion 2025, il est prévu l’assainissement pluvial à Cotonou, l’asphaltage dans les villes de Cotonou, de Porto-Novo, d’Abomey-Calavi, de Djougou, de Parakou, de Kandi et autres villes, la poursuite de la modernisation de la gestion des déchets dans le Grand Nokoué et l’extension dans la ville de Parakou, la protection de la zone côtière, la poursuite de la construction des axes routiers pour renforcer la connexion des Communes, l’entretien des pistes rurales. Le renforcement de la disponibilité et l’accès à l’énergie propre, l’approvisionnement en eau potable en milieu urbain, la construction de systèmes d’approvisionnement en eau potable villageois, sont entre autres projets inscrits au niveau de l’accès à l’eau et à l’énergie électrique. À ce niveau, l’objectif du gouvernement est d’atteindre un taux de couverture de 88 % pour l’accès à l’eau en milieu rural d’ici 2026, garantissant ainsi des conditions de vie décentes pour tous les Béninois.