Reçue sur l’émission «En toute vérité» de la radio TADO FM ce dimanche 1er décembre 2024, l’honorable Gladys Tossou Lokossou s’est prononcée sur plusieurs sujets qui font l’actualité nationale notamment le succès et le défi de son parti Union Progressiste le Renouveau, la position du parti par rapport à l’audit du fichier électoral, les élections générales de 2026, le code électoral, la désignation des Chefs de village et quartier de ville et le mutisme des femmes à l’Assemblée nationale.
L’honorable Gladys Tossou Lokossou a passé au crible les grands sujets politiques du Bénin ce dimanche où son parti Union progressiste le Renouveau a célébré son sixième anniversaire. Porté sur les fonds baptismaux en 2018, l’UP le Renouveau est devenu au fils des années, le plus grand parti politique du Bénin avec 53 députés, 57 maires, plusieurs conseillers communaux et plus de 2500 Chefs de village et quartier de ville. Sous la houlette du Président Joseph Djogbénou, il est également le parti le plus structuré avec la mise en place des cellules, des sous-sections et des sections ainsi que de la formation des membres qui les constituent.
Ce qui fait dire à l’honorable Gladys Tossou Lokossou que l’UP le Renouveau se porte très bien. « Nous nous portons bien. Vous savez, ça fait une très grande fierté de pouvoir être membre du plus grand parti politique au Bénin. Et cela ne se démontre plus puisque les faits sont là. L’Union Progressiste le Renouveau travaille à s’enraciner davantage et à pouvoir pénétrer chacun de nos ménages au niveau de chacun de nos villages ». Étant un parti qui se veut social-démocrate, l’UP le Renouveau s’évertue « à ce qu’au niveau de nos militants, il y ait le mieux-être que nous recherchons. On ne va pas dire aujourd’hui que tout est rose, mais les balises sont en train d’être posées pour que, d’ici là, ceci puisse être une réalité ». L’autre succès du parti est le ralliement du parti PRD. « C’est un évènement historique…c’est vraiment pour nous une chance à l’Union Progressiste le Renouveau d’avoir eu pour nous le PRD. Le travail de couverture nationale se poursuit et c’est celui qui est la ligne directive du parti et c’est l’objectif à atteindre », a-t-elle affirmé. Un parcours exceptionnel qui fascine l’élue du peuple « Nous nous réjouissons du chemin parcouru, bien qu’il reste encore beaucoup à faire vu que nous aspirons au pouvoir ». Et ce qui reste à faire selon la députée, c’est de gagner haut les mains, les élections générales de 2026. Pour elle, c’est le « plus grand défi du parti » et il y travaille ardemment.
Code électoral et les récriminations de l’opposition
Le combat de l’opposition depuis quelques temps c’est la révision du Code électoral qu’elle qualifie d’exclusif. Mais au lieu de crier à l’exclusion, l’honorable Gladys Tossou Lokossou conseille à l’opposition d’aller plutôt travailler. « Je trouve qu’ils ne travaillent pas assez. Donc, ils n’ont pas à critiquer le Code pour dire qu’il est fait de l’exclusion ». Sinon, prévient-elle, les mêmes causes produiront les mêmes effets en 2026 « En 2019, en parlant du Parlement monocolore, les prescriptions du Code électoral et de la Constitution sont là. Les partis de l’opposition n’ont pas daigné se conformer à ce qui se faisait en son temps. Et ceci ne leur a pas permis de se porter candidats aux élections. Ça, c’est de leur faute. Est-ce qu’on a interdit à quelqu’un de faire ce qu’il faut pour se mettre en règle, pour pouvoir participer aux élections ? On n’a interdit à personne. Lorsque les règles sont établies, chacun de nous doit travailler à pouvoir respecter les règles de la nation », a martelé l’élue de la 18eme circonscription électorale qui estime que « Chaque parti politique est libre de définir sa stratégie. Je le redis encore, chacun de nous met en place son arsenal et essaie de faire le nécessaire pour pouvoir prendre les sièges à l’Assemblée nationale ».
Création du Cadre de concertation de l’opposition
Pour l’honorable Gladys Tossou Lokossou, la mise en place d’un cadre de concertation de l’opposition « est l’expression même de la figure de notre démocratie. La démocratie est à un niveau où la faculté ou la capacité de regroupement sont un instrument important. C’est pour moi une satisfaction morale puisque ça fait partie des choses pour lesquelles on pourrait se dire, oui, on crie à l’exclusion, à la brimade, à ceci, à cela, mais quand même, les gens ont l’opportunité de pouvoir librement se mettre ensemble dans un cadre de concertation. C’est également intéressant pour nous, en fonction de tout ce dont j’ai dit tout à l’heure sur le code électoral, si ces partis peuvent se mettre ensemble, ils pourront travailler à avoir leur 20%. Ça, c’est des choses qui, pour moi, sont de très bonnes guerres, en fait. C’est des choses qui, pour moi, me mettent à l’aise dans ma position aujourd’hui d’élue appartenant à la majorité présidentielle. C’est bon que nous puissions avoir des vis-à-vis qui réfléchissent également à pouvoir être dans les grands groupes » a-t-elle analysé
Audit du fichier électoral et la position de l’UPR
L’audit du fichier électoral n’existe pas. C’est ce que pense l’honorable Gladys Tossou. Et son audit est une préoccupation exclusivement de l’opposition mais pas celle de l’Union Progressiste le Renouveau. « En réalité, nous n’avons aucun problème par rapport au fichier national. À l’Union Progressiste le Renouveau, on se dit que, sur le fond, il y a la préoccupation quand même que les gens n’ont pas confiance au système que nous avons mis en place. Et ça, c’est un peu gênant », déplore-t-elle. Puisque pour elle, les erreurs relevées lors des dernières élections sont déjà globalement posées à l’ANIP « qui a déjà pris les mesures pour corriger ça. Mais en dehors de ça, quel est le problème de fond qui peut amener à dire qu’on va auditer la liste ? De toute façon, nous, on n’a aucun problème par rapport à la conformité de la liste ». Mais n’empêche, poursuit-elle « le président de la République a offert l’opportunité aux partis de l’opposition de pouvoir regarder la liste. Qu’ils fassent leur démarche, puisque nous ne sommes pas initiateurs de cette demande et lorsque ceci va requérir l’assentiment du président de la République et des institutions, ils pourront le faire. En son temps, on pourra peut-être regarder avec eux ce qui se fait », a-t-elle argumenté avant de clarifier « le Président de la République n’a pas prescrit aux partis de la mouvance d’accompagner l’audit du fichier. Nous, nous ne critiquerons pas le travail qui se fait. Il peut y avoir de petites choses dont je vous ai parlé tout à l’heure. Ces choses peuvent se corriger aisément ».
Désignation des CV et CQ
L’UPR est bel et bien concerné par la désignation des CV et CQ contrairement à ce que certains pensent. Pour eux, c’est plutôt l’UP qui est éligible pour désigner des élus locaux pour avoir participé aux élections communales de 2020. Pour la native de Houéyogbé, « c’est une question qui relève de la loi. Lorsque nous avons fait l’Union Progressiste en associant le PRD, nous avons dit que tous les acquis du parti Union Progressiste deviennent les acquis de l’Union Progressiste le Renouveau. Il s’agit juste d’une transformation de l’Union Progressiste à l’Union Progressiste le Renouveau. Les textes de la République nous le permettent. Si tu étais de l’Union Progressiste, d’office, tu es de l’Union Progressiste le Renouveau. Je ne pense pas qu’il y ait polémique en la matière. Il n’y a aucun souci à se faire, vu que les actifs et les passifs de l’Union Progressiste sont ceux de l’Union Progressiste le Renouveau », a expliqué l’honorable Gladys Tossou Lokossou. C’est en cela qu’elle invite les militants à la sérénité et à attendre les consignes du parti avant d’agir.
Participation des femmes aux débats au sein du parlement
D’aucuns estiment que les 28 femmes que compte actuellement l’Assemblée nationale sont quasiment absentes lors des débats. Qu’elles brillent par leur mutisme. Ce qui n’est pas faux selon l’honorable Gladys Tossou Lokossou mais qui nuance « C’est la première fois que nous avons autant de femmes à l’Assemblée nationale. Nous faisons l’exercice parlementaire pour la toute première fois. Ce n’est pas toujours aisé de pouvoir se retrouver dans la posture où nous sommes aujourd’hui. Ce que nous faisons plutôt, nous avons la chance d’être d’un niveau donné, c’est d’accompagner les femmes à pouvoir avoir le leadership qu’il faut pour l’expression libre. Au niveau du caucus des femmes parlementaires que nous avons mis en place, il y a un certain nombre d’appuis, un certain nombre de renforcement des capacités qui se font pour que chacune de nous puisse être vraiment au niveau souhaité par les militants. Mais ce dont nous parlons, dans le fond, il ne s’agit pas forcément d’être sur un plateau télé, d’être sur un plateau radio pour dire que nous avons la langue déliée ou pas. Il faut aller voir les gens dans leurs circonscriptions électorales. Il faut voir quand même chacune dans son marigot, comme on le dit, pour pouvoir voir comment est-ce qu’elles se battent. Chacune de nous n’a pas été positionnée au hasard. Une étude a pu être faite sur chacune de celles qui sont là aujourd’hui pour pouvoir les porter. Au niveau de l’Union Progressiste le Renouveau, je vous jure que le casting a été de taille », a-t-elle déclaré invitant ses consœurs à mouiller davantage le maillot afin de mériter pleinement leurs positionnements prochains et de prendre part activement aux débats.
La contribution des piliers de l’UPR
Le premier Président du parti Bruno Amoussou continue d’impacter considérablement le parti. C’est ce que révèle la députée. « Le Président Bruno Amoussou est plus qu’un père. C’est un coach politique. C’est un homme sage, c’est un homme qui est à l’écoute de toute la population, de tous les hommes politiques, aussi bien de la majorité présidentielle que de l’opposition. Vu qu’il a un certain âge, il a de l’expérience en la matière. J’entretiens de très belles relations avec lui », a témoigné Gladys Tossou qui salue la participation du patriarche à la construction de ce parti conduit actuellement de main de maître par Joseph Djogbénou. Elle n’a pas manqué de saluer le leadership de l’actuel Président et la contribution des autres personnalités qui travaillent dans l’ombre pour faire de l’UP le Renouveau, le plus grand parti du Bénin.