Désormais, les soutenances sont supprimées à la Faculté de lettres, langues, arts et communication (Fllac) de l’Université d’Abomey-Calavi, d’après une note d’information du doyen de cette faculté. Les étudiants produiront un rapport de recherche de 15 pages en lieu et place des mémoires. Une décision qui a été très bien accueillie par les étudiants et leurs responsables.
C’est le cas de Marius Tchomakou, président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) qui a fortement salué la décision. Pour lui, elle vient corriger un certain nombre d’irrégularités. « La suppression des soutenances à la Faculté des lettres, langues, arts et communication (Fllac) est une avancée majeure pour nous tous », a-t-il indiqué avant d’évoquer ce qu’elle vient corriger fondamentalement « Nous estimons que la suppression des soutenances à la Fllac est une mesure nécessaire pour répondre à plusieurs défis auxquels les étudiants sont confrontés. Premièrement, la Fllac souffre d’un manque d’enseignants et d’encadrement adéquat. Cela a un impact direct sur la préparation des mémoires et des projets de fin d’études. En effet, nombreux sont les étudiants qui, après trois années d’études, se retrouvent bloqués simplement parce que le professeur chargé de superviser leur mémoire n’a pas le temps de les encadrer correctement », a expliqué Marius Tchomakou.
De plus, poursuit-il, « les exigences du système LMD [Licence, Master, Doctorat] ne sont même pas respectées dans plusieurs cas. Ce qui retarde encore davantage les étudiants. Ceux-ci sont alors pénalisés non pas en raison de leurs compétences ou de leur engagement, mais à cause de l’inefficacité du système d’encadrement ».
Supprimer les soutenances permettrait donc, selon les dires du Président de la Fneb, « de limiter ces injustices et de garantir que les étudiants ne soient pas pénalisés par des éléments qui échappent à leur contrôle. L’évaluation des compétences devrait être plus continue et moins concentrée sur un seul événement, permettant ainsi de mieux valoriser le parcours académique global des étudiants ».