L’offshore béninois attire les majors pétrolières, en particulier brésilienne et chinoise. Il s’agit de Petrobras et CNPC. Habilement mises en concurrence par le président Patrice Talon et son ministre de l’énergie, Samou Séidou Adambi, ces deux mastodontes sont en étude depuis quelques semaines pour l’exploitation du pétrole sur le bloc 4 dans le bassin sédimentaire côtier du Bénin.
En effet, le sujet a été abordé par le Président Patrice TALON et ses homologues brésilien et chinois lors de ses récentes visites. D’abord, c’est le geant brésilien Petrobras qui est annoncé au Bénin probablement d’ici à la fin de l’année. En prélude donc à son retour, ses équipes étudient depuis plusieurs semaines les données disponibles en vue de reprendre le bloc 4, sur lequel elle avait déjà foré un puits sec en 2014, après avoir acquis 50 % de ce périmètre en 2011 aux côtés de Shell.
Techniquement, l’exploitation de ce permis n’est pas simple puisqu’il se situe dans une zone dont la profondeur d’eau est comprise entre 2 000 et 3 000 mètres. La société pétrolière Petrobras considère que son retour au Bénin représenterait un deuxième investissement en Afrique à la suite de son acquisition de participations dans trois blocs santoméens en décembre 2023.
De son côté, la major China National Petroleum Corp (CNPC) est également intéressée par le bloc 4. Nos sources renseignent que ses cadres, qui en examinent actuellement aussi les données, auraient même une longueur d’avance puisque non seulement la société opère déjà à Sèmè dans le cadre du projet pipeline Bénin-Niger mais aussi parce que le sujet avait été évoqué lorsque Patrice Talon s’était rendu en septembre 2023 en Chine, où il avait échangé avec son homologue Xi Jinping. Une rude concurrence qui in fine, profitera au Bénin peu importe laquelle des deux sociétés qui gagne.