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Conférence publique sur la question liée à l’emploi : l’UGS donne à la jeunesse Saxwè, les clés pour saisir les opportunités d’emploi qui existent

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L’Union Générale des Saxwè a mobilisé, à la maison des jeunes de Lobogo le samedi dernier, plusieurs jeunes et parents autour d’une causerie-débat axée sur le thème : « La jeunesse Saxwè face au défi de l’emploi ». Cette activité, entrant dans le cadre de la célébration de la fête identitaire Saxwè-xwé 2024 et animée par Oboubé Blanchard DJOSSOU a connu la présence de plusieurs personnalités dont le président de l’USG Janvier HOUNKPÈ, du président du comité d’organisation de Saxwè-xwé Arsène ZOCLI du conseiller communal Agbodji HOUENSOU et plein d’autres.

 

Favoriser l’appropriation par la jeunesse Saxwè des nouveaux dispositifs publics d’appui à l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes au Bénin. Tel est l’objectif principal de cette conférence publique à laquelle étaient conviés les jeunes de l’air culturelle Saxwè le samedi dernier. En effet, pour les trois panélistes à savoir Dr Rodrigue Mahunan ATTIOGBE, M. Gilles ZOCLI et Mme Mireille HOUENSOU, le taux d’employabilité des Saxwè est très faible comparativement aux autres communautés du Bénin. Et plusieurs raisons expliquent cela. Dr Rodrigue Mahunan ATTIGBE évoque entre autres le choix de filières des jeunes, le manque de suivi des parents, le décrochage scolaire, l’exode massif des jeunes vers les pays voisins et plus encore. Et loin de condamner les pouvoirs publics, les panélistes tiennent simplement à attirer l’attention des parents par rapport à l’orientation des enfants. Puisque pour eux, le développement d’une communauté n’est pas l’affaire de la mairie ou d’un député seulement mais plutôt dépend de l’engagement de chacun. « Quand notre enfant a le BAC, on doit tout faire pour l’orienter pour qu’il puisse choisir une filière qui va lui permettre d’être employé et surtout avoir les capacités d’entreprendre après les études. Quand vous choisissez une bonne filière, vous êtes sûrs de devenir un bon cadre de demain et pourra être utile sur le marché de l’emploi. Si vous choisissez des filières qui ne pourront pas vous rendre compétitifs mais qui vous permettront d’avoir seulement des bourses ou d’avoir de l’argent pour finir vite les études, bravo, mais sur le marché de l’emploi vous ne pourrez pas être compétitifs. L’Etat ne peut pas tout faire », ont-ils soutenu.

 

Pour eux, le gouvernement béninois essaie de faire en sorte que toutes les couches de la jeunesse puissent trouver un emploi. Ils ont cité par exemple l’ANPE, le Programme spécial d’insertion dans l’emploi (PSIE) qui s’adresse aux jeunes ayant de diplôme, le programme AZOLI qui permet d’accompagner les jeunes qui n’ont pas forcément de diplôme. Autant de moyens qui sont développés par l’État central pour permettre à la jeunesse d’avoir quoi faire. Malheureusement, font remarquer Dr Rodrigue Mahunan ATTIOGBE, M Gilles ZOCLI et Mme Mireille HOUENSOU, la jeunesse Saxwè ne profitent pas de ces opportunités.

 

Outre ces dispositifs mis en place par l’État béninois, les conférenciers ont éclairé la lanterne des jeunes et parents sur les efforts que l’Union Générale des Saxwè sous l’égide de son premier responsable fait pour donner de l’emploi à la jeunesse. Ils en veulent pour preuve, la convention de partenariat pour l’accord de 300 demi-bourses d’études signée avec le Groupe Polytechnique la Conscience et l’école internationale du graphisme du Bénin l’année dernière pour permettre aux étudiants d’embrasser et de profiter des métiers du numérique tels que le graphisme, le développement Web, le montage audiovisuel, la communication digitale, l’entrepreneuriat numérique et les activités génératrices de revenus. À les en croire, des commissions ont été également mises en place par l’UGS pour favoriser l’emploi des jeunes Saxwè notamment la commission en charge de l’éducation dans l’aire culturelle Saxwè. Autant de stratégies qui doivent permettre normalement à cette jeunesse de s’en sortir. Ils n’ont pas manqué d’exposer les atouts que le secteur de l’agriculture présentent.

 

Selon les dires des panélistes, les jeunes peuvent aller aussi vers la terre puisque dit-on, « la terre ne ment pas ». Malheureusement, les jeunes manquent d’ambitions, refusent l’éducation, refusent de se faire former, vont majoritairement vers des filières qui au finish, ne leur permettent pas de se vendre sur le marché de l’emploi. 

 

Pour s’attaquer aux causes identifiées, les panélistes estiment qu’il est nécessaire de se concentrer sur l’intégration professionnelle et économique des jeunes ainsi que sur leur participation au sein des gouvernements locaux. Qu’il est important pour les parents d’œuvrer pour l’éducation des enfants, d’investir suffisamment dans l’éducation et la formation des jeunes « nos parents vendent des parcelles pour faire des enterrements mais sont incapables de vendre ces mêmes parcelles quand il s’agit de financer les études des enfants. Il faut arrêter ça, c’est une pratique qui ne permet pas aux enfants d’aller loin dans leurs études ou de suivre une formation», a affirmé le Président Janvier HOUNKPÈ lors de son intervention. Les conférenciers ont lancé un appel non seulement aux parents mais aussi aux politiques et surtout aux jeunes afin que chacun joue sa partition. Car, indiquent-ils, les responsabilités sont partagées. Ils ont invité la jeunesse Saxwè à se rendre sur les plateformes mises en place par l’État et qui offrent des services d’emploi aux jeunes vulnérables, promeut l’inclusion économique à travers l’information, des formations aux compétences essentielles, des services d’entrepreneuriat, du coaching, des stages ainsi que des formations techniques.

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