Récemment, les commissariats sous tutelle de la Direction départementale de la Police républicaine du Littoral ont interpellé une cinquantaine de travailleuses de sexe dans les rues de Cotonou. La réaction de ces filles de joie ne s’est faite attendre.
Interrogées, quelques unes d’entre elles se sont confiées et ont demandé la clémence des agents de police républicaine. Elles sont là par contrainte, ont-elles indiqué « C’est grâce à ce travail que nous nourrissons nos familles et payons l’auberge où nous séjournons. Ce n’est pas facile. S’ils pouvaient au moins nous aider à trouver un emploi ou un autre moyen de subsistance, ce serait plus facile pour nous. Ce travail nous permet de survivre et de soutenir nos familles. Je suis orpheline, je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école. Nous demandons pardon aux policiers de nous laisser continuer… Je suis venue au Bénin pour travailler, mais face aux difficultés, j’ai décidé de chercher un peu d’argent pour rentrer chez moi », a laissé entendre cette camerounaise de 27 ans, mère de deux enfants.
C’est la même doléance formulée par cette ghanéenne qui aussi, a été aperçue et interrogée par Bip radio à Cotonou sur son lieu de travail. La source rapporte qu’elle était avec ses collègues « Nous prions les autorités de nous laisser travailler. Nous nous débrouillons ici. Si nous étions à l’abri du besoin, nous ne nous adonnerions pas à cette activité. C’est pour subvenir à nos besoins que nous faisons ce travail, donc nous supplions les policiers de nous permettre de continuer », a-t-elle expliqué.
Pour justifier cette opération, il faut rappeler que la police républicaine a évoqué plusieurs raisons dont la promotion d’un cadre de vie respectueux des normes éthiques et familiales, fondamentales pour le bien-être collectif, la prévention des risques sanitaires et garantir la santé publique. Pour les autorités, le racolage est souvent associé à des pratiques sexuelles à risque qui peuvent favoriser la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST). L’autre aison est que la police veut lutter contre l’exploitation, le proxénétisme.