Ce jeudi 4 juillet 2024, le Ministre de la santé Benjamin Hounkpatin était face aux députés de la 9è législature de l’Assemblée Nationale pour répondre à la question orale avec débat posée par l’honorable Issiaka Arouna et 09 de ses collègues sur la situation des dialysés au Bénin. Mais il n’a pas convaincu, en tout cas, c’est l’impression de l’auteur de la question.
En effet, le ministre de la santé a expliqué que l’État béninois débourse 20.132.152 FCFA par an pour prendre en charge les dialysés, y compris la confection des fistules et les bilans périodiques de suivi. « Le coût à chaque séance de dialyse composé le kit de branchement et les médicaments est de 120.801 F Cfa », a ajouté le Ministre Benjamin Hounkpatin qui a révélé qu’au cours de la période allant du 1er janvier 2019 au 1er novembre 2023, le Bénin a enregistré 512 personnes sous dialyse. Face à ces chiffres, le gouvernement n’est pas resté les bras croisés. Il a mis l’accent sur les différentes mesures qui ont été prises. En clair, l’État n’a pas encore opté pour la gratuité de la prise en charge des dialysés.
Ce qui n’était pas du goût de l’honorable Issiaka Arouna qui dit avoir été resté sur sa soif. Même s’il a félicité le gouvernement pour tous les efforts consentis, le député s’attendait par contre entendre le gouvernement déclarer que la prise en charge des personnes qui souffrent d’insuffisance rénale chronique au Bénin est désormais gratuite.
Il a été soutenu par ses collègues Joël Godonou, Sariki Raoufou, Ouoroukou Habib qui ont estimé qu’il est inconcevable que le Bénin ne puisse pas trouver 2 milliards de F Cfa pour prendre en charge de façon gratuite ses filles et fils qui meurent à cause de l’insuffisance rénale. « Ce n’est pas 2,5 milliards de dépense pour les dialysés qui vont nous tuer », va affirmer le député Gérard Gbénonchi soutenu par ses collègues Natacha Kpochan, Alice Dadégnon, Aké Natondé qui ont plaidé pour que tous les dialysés déclarés (fonctionnaires de l’Etat ou non) soient pris en charge par le gouvernement.
L’autre chose qui n’as pas trouvé de réponse est relative à la répartition des centres de prise en charge des malades. Pour lui, le gouvernement doit élargir les centres de prise en charge des dialysés aux Départements de l’Atacora-Donga et de l’Alibori. « Il est temps de mettre fin à l’indifférence générale qui s’observe en ce moment à l’égard des personnes qui souffrent d’insuffisance rénale ». L’honorable Sossou Casimir pense par exemple qu’il faut aller au-delà de 04 centres publics de prise en charge des dialysés. Et pour ce faire, il a suggéré que chaque département soit doté de son centre avec la possibilité de rendre gratuits les trois premiers mois de dialyse. Fatolou Rachidatou suggère par contre 6 mois. À l’unanimité, les députés ont demandé au gouvernement d’intensifier les mesures pour soulager les peines des dialysés.